Les deux formes du 6 dans le Tarot sont : Les points communs ne manquent pas entre les deux formes du 6 dans le Tarot.
Un peu d'angélisme pour commencer.
Sur les deux lames, un ange aux ailes bleues et à la tête couverte de jaune. Chacun porte un même genre d'objet : de quoi trancher ; avec une flèche pour l'ange de L'Amovrevx, avec une lame (ce n'est même pas une épée, il n'y a pas de garde... comme si on n'avait pas pris garde) sur Le Diable.
Mais il y a entre eux une différence de taille et de sens.
L'ange de L'Amovrevx est l'être le plus petit de la lame, s'incarne dans le haut et dans le sens de la largeur, presque allongé (s'allonger, voilà une façon bien triviale de faire... L'Amovrevx).
Il n'en va pas de même sur Le Diable, où cette fois la créature ailée faisant office d'ange prend place au sol, se montre comme le plus grand et en profite pour se tenir bien debout et vertical.

Donc, sur le 6 le Tarot "met l'ange" dans les deux formes... pour accompagner des "mélanges" bien visibles.
L'Amovrevx est plein de premières fois dans cette notion du mélange.
Mélange de l'homme et de la femme, ce que l'on n'avait jamais vu depuis le début du jeu.
Mélange de l'humain et du cosmique et même du cosmique réel et irréel (soleil et ange).
Jusqu'à un mélange des caractères (les "V" dans L'Amovrevx). Voilà un trouble en lettres pour un être troublé, ou encore de "l'étrange" dans "lettres en jeu" en bas qui accompagne "l'être ange" en haut... une autre façon de faire du "mélange".

Le Diable est tout autant mélangeur. Lui aussi mélange les sexes : sur son propre corps avec un sexe masculin bien visible et des faux seins, ou dans les créatures qui l'entourent, une à l'apparence masculine, l'autre féminine.
Chacune de ces créatures mélange également. Elles ont une apparence humaine à laquelle se mélangent des extrémités animales : pieds de biche, cornes et queues. Avec ces créatures "cornues" au "corps nus" qui mélangent ne serions-nous pas dans des "cornues" : instruments d'alchimiste pour mélanger, instruments qui sert à extraire le volatil ?

Il n'y a pas qu'un ange que l'on retrouve dans ces deux formes du nombre, passons à du plus brûlant.
Le premier ange prend place dans un soleil, le deuxième sur un chaudron : chaleur et feu sont communs aux deux lames. Simplement sur L'Amovrevx, ce feu est cosmique, en l'air, externe, rayonne pour tous, traverse toute la largeur de la lame.
Sur Le Diable, il est interne (au chaudron), caché, voire à deviner, centré au sol, réservé à un seul. Si les autres le partagent, c'est sous forme d'aliénés : attachés à lui par le cou (tiens, à propos de drôle de "coup", "Le Diable" est une anagramme de "la débile"... une forme d'aliéné).

Une autre innovation de L'Amovrevx dans le chemin des lames est partagée par Le Diable : la nudité. Elle est même partagée pareillement en étant à la fois complète ou partielle.
Il existe cependant une totale inversion. Complète sur l'ange en haut, qu'en bas sur le personnage central du bas dans L'Amovrevx, la voici complète sur les êtres du bas non angéliques et partielle, cette fois que sur le haut, sur la créature ailée dans Le Diable.

Finissons tout en bas avec encore du similaire, cette fois dans le sol : pareillement strié de jaune et de noir dans les deux cas. Mais ce sol ne se voit qu'au centre sur L'Amovrevx, et c'est justement au centre qu'il est masqué par le chaudron sur Le Diable.

Résumons ce chemin du 6 pour tenter de le comprendre.
Ce qui est en haut qui passe en bas et change de sens (ou l'inverse !) : ange petit qui devient grand, ange allongé qui se met debout, nudité qui change d'endroit, sol masqué qui se démasque, sol visible qui se cache.
Une association des deux lames pour, dans le milieu, voir les choses en entier par la combinaison des inverses. Combiner les personnages centraux pour voir ce qui est complètement habillé ou complètement nu en bas, combiner les sols pour voir entièrement ce qui traverse la lame, toujours dans ce bas.
Et tout ça avec du brûlant, à découvrir (le chaudron) et pourtant bien visible (le soleil)
Ce sont tous les secrets du Tarot que nous montrent ces deux lames, les combinaisons secrètes entre les lettres et les nombres, à tel point que lettres et nombres font l'amour dans L'Amovrevx (ces "V" étranges, une lettre qui est aussi un nombre dans l'écriture romaine).
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas: les nombres se lisent et les noms se comptent (c'est vrai que pour L'Amovrevx "l'être" compte et même vaut cher !). Cela, nous l'avions déjà appris avec l'association de Le Mat et L'Arcane sans nom qui se rejoignent dans la somme de leurs lettres  51 visible sur les dés de Le Bateleur. Quel Hasard de retrouver cet enseignement ici, sur les lames qui associent le 6 (5+1) et le 15... deux autres façons de lire ces dès.

Car il s'en cache des choses dans les noms et les nombres, et les inversions entre les deux formes du 6 sont bien là pour les mettre à jour et nous montrer du neuf derrière les apparences, les éclairer tout en les taisant.
Appelons l'inversion du nombre par exemple, le 6 qui inversé devient 9, le chiffre qui, ajouté à L'Amovrevx nous envoie au Diable (6+9 =15... et au diable au corps avec ou 6+9 =69 une façon de faire l'amour).
Interpellons également l'inversion des lettres dans L'Amovrevx pour remarquer qu'il commence par "Mal" à l'envers et se finit par "XV" à l'envers, comme s'il portait déjà le Mal en lui du début à la fin, mal que l'on retrouve bien prononcé dans le "mot dit" : Le Diable, qui au passage, avec son sexe bien marqué apparait également comme bien "mâle".
Oui, le Tarot aussi comporte "l'inversé satanique", des textes cachés dans d'autre par le "ça crée". Et dans cette vision inversée, L'Amovrevx est le Mal aimé et Le Diable le Bien fait... pour lui.