Les "dés chiffrés" montrés d'entrée de jeu sur la table des matières du Bateleur ne semblent rien devoir au hasard (terme issu de l'arabe "az-zahr", le dé) quant à ce qui tient du nombre en général et dans le Tarot en particulier.

Ils se montrent sur les faces carrées d'un cube, et par rapport au carré de ce qui marque le cube (3, le cube, au carré : 9), ils traduisent sans conteste un Monde (21, la somme des 6 faces d'un dé, 1+2+3+4+5+6) très organisé.

Pour faire un beau carré de 3, disposons les 9 chiffres à la base de tout nombre sur trois lignes et trois colonnes. Faisons ensuite la somme des chiffres sur les 2 diagonales, ou encore de ceux sur la colonne ou la ligne centrale.
Bizarre, voir étrange... Nous obtenons toujours le même nombre, 15, celui pointé par les instruments du Hasard que sont les dés.

Faut-il en déduire que ce chiffre 15 nous annonce dans le jeu des relations en nombre : des alignements (ligne), des croisements (diagonales), des nombres sous les autres (colonne) quand on ramène tout à neuf chiffres ?

Monde à facettes à lui tout seul par la somme de ses faces qui fait 21 (Le Monde), le dé, en couple, reste pertinent.
Avec deux dés, la somme de toutes les faces en jeu (1+2+3...+11+12), donne cette fois 78, soit l'ensemble du Tarot, jeu composé de 78 lames !
Re-bizarre ! Ces dés ont décidément beaucoup à nous apprendre dans ce qui est : "à dés chiffrés".

Continuons ces "dés buts".
Lus ensemble, dans un sens comme dans l'autre, les dés s'accordent entièrement avec le Tarot.
Lus de bas en haut comme affichant le chiffre 15, ils évoquent le démon du jeu (15, Le Diable)... et le démon du logique avec ce chiffre : résultat en somme dans tous les sens, comme dit ci-dessus.

Lus de haut en bas comme affichant cette fois 51, portent-ils toujours un sens ?
Ce "saint quand t'es un" ne serait-il pas un message pour une union, une réunion qui amènerait à une certaine totalité ?

En tous cas, c'est certainement encore là un diabolique Hasard, mais 51 c'est un point commun qui réunit deux aspects du vide, les frères de "sans" : L'arcane sans Nom et l'arcane sans nombre ; Le Mat.

L'un est le seul vide en bas, l'autre est l'unique vide en haut, mais tous deux présentent néanmoins des lettres : pour écrire (Le Mat) ou pour compter (L'arcane sans Nom).

Et bien comptons ce qui est écrit sur ces deux lames !
Faisons dans les deux cas la somme des lettres visibles selon leur place dans l'alphabet pour retrouver ce qui est manquant et invisible : le lien entre ces deux lames à réunir pour voir un tout.
Pour Le Mat : L+E+M+A+T =12+5+13+1+20 =51.
Pour L'arcane sans Nom : X+I+I+I= 24+9+9+9= 51.

Sacré Hasard non ! Peut-être même un coup de chance (chance, issu de "chéance"  manière dont tombe les dés)... qui tombe à points nommés. Vraiment une bizarrerie de plus qui nous démontre ces dès, et ce que l'on peut deviner en nombres, comme complets, voire magiques !

Si pour jouer aux dés il faut une piste de dés, dans le jeu, les dés nous mettent sur la piste d'une importance du nombre, d'une clé de compréhension.

L'approche complémentaire en fournit un certain exemple en unissant les arcanes deux à deux de manière à ce que leur somme fasse 22.

Regardons ici ce qu'il en est lorsque l'on étudie les lames selon leur forme du nombre en réduisant les numéros supérieurs à 9 à la somme des chiffres les composant par réduction théosophique (par exemple, La Roue de Fortune 10 =1+0 =1, deuxième forme du 1 et Le Soleil 19 =1+9 =10 =1+0 =1 et troisième forme du 1).

Si les rapprochements ainsi opérés sont aussi parlants que ce que nous montrent les dés du Bateleur, ça promet !