La deuxième paire complémentaire associe La Papesse et Le Jugement.

Après la magie initiale, dès la deuxième lame, La Papesse, c'est au culte que le Tarot fait référence.

Faut-il y voir, dès le début du jeu, après la table des matières du Bateleur et le livre qui s'ouvre maintenant sur La Papesse, un rapport au sacré et surtout au "ça crée" ?

Avec cette première référence "au culte", c'est sur "l'occulte", ce qui ne se voit pas, que nous affranchi le Tarot. A preuve, La Papesse, n'est pas l'image la plus traditionnelle et la plus officielle de ce qu'il y a de plus haut dans "l'au culte". C'en est une version officieuse et mythique, la vraie vision de "l'au culte" (Le pape) viendra plus tard, 3 lames plus loin.

Après le "leurre" de le "le bas te leurre", "l'appât" avec "l'appât pèse", on est toujours dans l'illusion. Cette dernière était extérieure dans une magie qui marche (Le Bateleur, magicien itinérant), elle devient intérieure et se lit (le livre de La Papesse, l'absence de sol qui donne l'impression d'une scène intérieure).

Une illusion et un leurre qui seront trompétés bien haut, avec ce complément d'information de La Papesse, son arcane complémentaire : Le Jugement.... et surtout "le juge ment".
Un mensonge au point qu'au lieu de nous rendre un "arrêt", comme tout bon jugement, ce "juge ment" nous montre "la raie" d'un des personnages. L'arcane mérite sans doute qu'on s'y arrête  (surtout que "la raie" commence juste au-dessus de "ment" en dessous dans le nom, comme si il fallait... y marquer "l'arrêt") !

Cette deuxième paire complémentaire est bien singulière. C'est la seule qui réunit deux formes du même nombre (2 et 20, deux formes du 2). Elle les réunit même avec Force (la troisième forme du 2, voir le 2 dans le Tarot du nombre).

Quoi d'autre pour réunir ces deux lames ? Rien d'autre que le chemin de "l'au culte" qui finit avec fracas dans "le juge ment" au point que dans cette lame où est "dit vingt", le nombre est écrit à l'envers (voir Le Jugement dans le Tarot animé) comme si c'était un mensonge ou encore une illusion.

Ce sont ainsi la première et la dernière référence "au culte" qui sont associées dans cette paire complémentaire (ce qui fait que Le Jugement est doublement dernier : dernière forme du 2, dernière référence "au culte").
Autrement dit, "2-20" encadrent "l'au culte" et "devin encadre l'occulte"... C'est bien le propre du Devin que par des méthodes occultes il encadre ce qui est caché pour le rendre visible en prédisant l'avenir !

Après un Monde de magie, un Monde pour un Devin, un Monde pour de l'occulte  ces deux premières paires complémentaires sont bien prometteuses pour nous sortir du leurre et de l'appât des apparences.