Nous avons commencé notre mouvement avec l'un des symboles mineurs, finissons-le avec les trois autres. Eux aussi représentent un certain mouvement, circulaire pour le Denier, issu d'un mécanisme pour les symboles phalliques (Epée et Bâton).
Sur ces deux dernières lames, un relais semble être transmis, des mécanismes se passent de "la main à la main", de "lame 1 à lame 1". Nul doute que dans le Tarot mineur nous ayons également beaucoup à apprendre et à découvrir. Avec le Bâton, symbole de la nature, de la force brute, le mécanisme en la main est autonome. Il est isolé des bords. Au contraire, avec l'As d'Epée, l'instrument fabriqué n'est plus complet. Il se rattache à un bras coupé, invisible. Avec une épée, les dessins nous montrent bien une lame, on comprend ainsi aisément qu'il s'agit avec ces "desseins" de mécanismes dans la prise en main des lames.
Avec le Bâton tenu, c'est son intérieur que nous offre à voir la main. Avec l'Epée, c'est la face externe de la main qui nous est montrée. Serions-nous dans deux points de vue d'une même chose, deux faces d'un même système de prise en main ? Dans ce cas l'interprétation est aisée. Il existe à l'intérieur de "lame 1", de la main, en soi, une force brute, naturelle, autonome (Bâton). Cette dernière peut être prise en main, être manipulée et extériorisée, dans la vision d'une lame (Epée). Le bras externe, c'est alors celui du tarologue, celui du manipulateur de lames.
Dans tous les cas, ces deux lames évoquent au moins l'idée de fortes énergies voire de vibrations. Les nombreuses flammèches qui entourent chacun de ces deux symboles donnent en effet l'impression de rayonnements éclairants. Avec ces lames initiatrices (le 1 qui entame la série) nous voici affranchis de pouvoirs certains.