S'il y a un Diable dans le Tarot, en revanche, point de "bon Dieu" dans le nom des arcanes. Celui-ci n'est pourtant pas ignoré. Une maison porte (presque) son nom, et plusieurs personnages sont ostensiblement à son service, (Le Pape, L'Hermite, et, de façon non officielle, La Papesse). C'est bien là où est "dit vingt" qu'il nous faut entendre le "divin" ! Dernière référence au culte et référence dernière du culte (le Jugement dernier), le vingtième arcane se pose vraiment comme la fin de tout l'occulte dans le jeu.
Cette fois, le Tarot nous éclaire sur le domaine d'une ombre. En effet, jusqu'ici il avait usé d'artifices dans le nom des arcanes pour attirer notre attention, maintenant c'est dans la case du nombre qu'il agit. Observons la barre épaisse des X pour nous rendre compte que l'écriture du nombre apparaît comme un reflet. Avec cette vision du "XX à l'envers" nous sommes vraiment dans "le divin allant vers" !
Le Tarot le claironne ouvertement avec cet ange qui apporte une lettre dans une enveloppe cachetée. Le Tarot nous rappelle que l'être n'est qu'une enveloppe dans laquelle se cache autre chose. On retrouve d'ailleurs ce message en lettres. En effet, dans "Le Jugement", se trouve l'unique "G" du Tarot, lettre unique, la septième de l'alphabet, celle qui correspond au Chariot, enseignement de l'homme énergie incarnée en "l'être unique". Si le Tarot "met l'ange" et apporte une lettre, lisons alors "Le Jugement" en "Le jeu G ment", pour comprendre que le jeu de "l'être unique", la vie au sol, n'est que mensonge, c'est-à-dire illusions ! "Le jeu G ment", c'est une autre façon de dire "le bas te leurre".