Après la magie du Bateleur itinérant, le Tarot n'y va pas par 4 chemins et nous présente directement de "l'au culte"... pour de "l'occulte" avec La Papesse.

De l'occulte qui ne se voit pas avec ce personnage et ce nom qui tiennent du mythe.

De l'occulte qui dépasse les dessins avec la tiare qui empiète sur la case du nombre. Est-ce que ce dépassement c'est parce que l'on n'arrive pas à la faire "taire" cette "tiare"  symbole du "ça crée" ?

De l'occulte qui se lit avec ce livre entre les mains. Dessus, pas de lettres bien visibles mais des lignes symbolisant des "traces" de l'écrit... pour l'écrit des "cartes" ? Des lignes entre lesquelles il faut savoir lire ?

Tentons une lecture de la page de droite de ce livre, qui nous présente une première ligne coupée en deux. Avec toute la poésie du jeu, considérons ces lignes comme des vers et lisons ce poème de 8 vers sur ce côté : "en haut l'unique vers en deux, suivi par 7 fois d'autres continus" (les 7 autres lignes sont continues par rapport à la première discontinue).
Au regard du caractère "au culte" de cette lame, cette lecture pourrait bien s'entendre "En haut, l'univers en Dieu, suivi par cette foi, d'autres continuent". Ces lignes deviennent lignées, un manuel destiné aux chercheurs de vérité sur le divin ("divin" qui se verra dans le "dit vingt", Le Jugement, dernière forme du 2 ; voir le 2 dans le Tarot du nombre).

Reconnaissons ce livre comme trace du "ça crée" (au même titre que la tiare), car il se montre bien comme livre "sacré si on lit les dessins. Regardons le personnage qui le tient et est derrière, couvert d'une longue cape bleue. Comme si le Tarot voulait nous dire: derrière le livre "l'habit bleu" : "la Bible"... mais une bible quand même bien occulte.

Une bible pour prendre en main son jeu de Tarot, un aute "B.A.-ba" ? Pourquoi pas. Avec les 16 lignes tracées dessus on peut suivre deux chemins.
Le premier nous mène au seizième arcane majeur : La Maison Diev. Là aussi, on y parle de Dieu, sans vraiment le lire comme avec "l'habit bleu" qui cache la Bible.
Le deuxième nous mène au Tarot mineur. Ces 16 lignes qui ont l'air d'être de l'écrit, nous désigneraient-elles les lignées mineures, les 16 lames incarnées et écrites dans ces séries : Valet, Cavalier, Reyne et Roy des séries de Bâton, Coupe, Epées et Deniers ?
Pourquoi pas, si on lit autrement notre premier et singulier vers en haut de page. "Coupé, brisé, en premier la ligne est" pourrait-on en dire. Entendu comme "Coupe est brisée en premier la lignée"... cela nous renverrait bien au Roy de Coupe... dont la coupe est brisée (au niveau de la main qui la tient) et, en tant que Roy, au plus haut de la lignée de la série de Coupe.
Ces signes tracés sur le livre, les signatures des têtes mineures ? La piste semble à suivre, après tout, ainsi La Papesse serait dans la lignée du Bateleur, qui déjà nous présentait les symboles mineurs.

Peu importe ce que l'on peut faire dire à ce livre... comme à la Bible, ce qui importe, c'est que cela dépasse les dessins et n'est pas à "taire" si l'on applique l'enseignement de la "tiare".

Oui, il nous faut faire attention à ce qui est voilé et pourtant écrit... Il suffit pour s'en convaincre de regarder les voiles du personnage dans sa cornette : les plis forment des lettres ! On peut distinguer un R à gauche, un E à droite. Ce "RE" à lire... pour relire ?

Même son nom est à relire ! Toutes ses lettres sauf la première sont en double, comme pour une double vision dans l'écrit, comme pour faire marcher par "paires", cette première référence à Dieu le "père" : "l'au culte" (voir également le 2 dans le Tarot du nombre).

Unissons une dernière paire avec ce nom de celle qui quelque part est "en sainte".... "Enceinte" au point de porter "Le Pape" en elle et en toutes lettres. Dans cette double vision initiée par le 2 en haut, symbole du pair (et que décidément on n'arrive pas à faire taire), l'officieux porte réellement l'officiel, le mythe précède le réel.